L’incroyable Dieu d’Egypte Amon

L’Ogdoade d’Hermopolis était composée de huit anciens dieux égyptiens, l’un d’entre eux était Amon. Ament, sa compagne, était la déesse de l’air (Amaunet). Ce n’est que lorsqu’Amon a été accepté comme roi des dieux à Thèbes, au cours de la douzième dynastie (l’Empire du Milieu), que Mout s’est vu attribuer le rôle de son épouse. Khonsou, la divinité de la lune, était le seul enfant d’Amon et de Mout. Ahmose Ier, premier pharaon d’Égypte du Nouvel Empire, a élevé Amon au rang de divinité nationale car il estimait que le dieu l’avait aidé à chasser les Hyksos d’Égypte. Au moment de son union avec l’ancienne divinité solaire Rê, il fut également adopté par l’Ennéade d’Héliopolis, prenant le nom d’Amon-Rê.

Il est possible qu’Amon d’Héliopolis et le dieu thébain Montou (Montju) aient partagé le même nom, mais il est également plausible qu’Amon d’Héliopolis ait simplement adopté les traits de Montou (Montju) lorsqu’il est devenu la principale divinité du nome.

Le Dieu mystérieux Amon

Son nom est souvent traduit par « celui qui est caché » ou « celui qui est secret ». On considérait auparavant qu’il s’était créé lui-même et qu’il avait ensuite créé le reste de l’univers tout en restant à l’écart du reste du monde. Ainsi, il était le premier et le plus énigmatique de tous les créateurs. Il est devenu à la fois visible et invisible lorsqu’il s’est uni à Râ. Un lien a été établi entre Amon-Ra et Maat en raison de la croyance égyptienne en une relation symbiotique entre la lumière et l’obscurité. Pour découvrir des bijoux liés à l’Égypte, visiter ce site.

Amon était souvent représenté sous la forme de divers animaux dans les inscriptions égyptiennes. Sous la forme d’une oie, il était surnommé le « Grand caquiste » et recevait le surnom (comme Geb). Sous la forme d’un serpent, on pensait que sa peau pouvait se détacher et que son corps pouvait se régénérer.

Malgré cela, le bélier, emblème de fertilité, était la forme animale la plus courante sous laquelle il apparaissait. Il a également été représenté sous forme de bélier, de grenouille, d’Uraeus (cobra royal), de crocodile et même de singe dans la mythologie et le folklore. Pour finir, il est représenté dans le rôle du monarque avec la couronne à deux plumes sur son trône (également associée à Min). Les peintures d’Amon de l’ère ptolémaïque le représentaient comme un homme barbu avec quatre membres, un corps de scarabée, des ailes et des pattes de faucon, et les griffes et pattes d’un lion.

Dans les Textes des Pyramides, Amon et Seti I Amon sont représentés comme un dieu primitif et un signe de puissance créatrice. Il a succédé à Montou comme divinité principale de la ville dans l’Égypte de la onzième dynastie. De ce fait, il devenait de plus en plus difficile pour le dieu d’échapper à l’influence de la ville où il était adoré. Ce n’est que peu de temps après la victoire d’Ahmose Ier contre les Hyksos en Égypte qu’il décida de témoigner sa reconnaissance à Amon en créant des temples à son intention dans tout l’Empire du Milieu, notamment à Louxor et à Karnak. Il est possible de considérer l’Égypte comme un État monothéiste pendant le Nouvel Empire.

Amon-Rê était considéré comme le père et le protecteur du pharaon, et les prêtres d’Amon régnaient sur une grande partie de l’Égypte. Les dames royales de Thèbes avaient également une influence considérable et étaient profondément liées au culte d’Amon. Selon la mythologie égyptienne, Amon a créé l’univers en se masturbant. C’est pourquoi la femme du pharaon, la reine Ahmose Nefertari, a reçu le titre de « femme de Dieu » en son honneur. Par la suite, la grande épouse de chaque pharaon a reçu ce titre en signe de respect pour sa position dans l’amonisme. Hatchepsout, la femme pharaon, est allée plus loin en affirmant qu’Amon était celui qui avait fécondé sa mère (sous les traits du pharaon Thoutmosis II, son père). C’est grâce à cette prémisse qu’il a pu établir son droit à gouverner.

Les prêtres avaient reçu d’énormes concessions de terres, ce qui les rendait égaux en autorité au pharaon, ce qui leur permettait d’exercer une influence sur les oracles du dieu. Les réformes ont été mises en place par Amenhotep III car il s’inquiétait de l’influence croissante du clergé thébain. Cependant, son fils (Akhenaton) est allé plus loin en substituant Aton à Amon et en construisant une nouvelle capitale appelée Akhetaton. Bien que l’expérience ait été de courte durée, Toutânkhamon rétablit Amon et Thèbes sous son contrôle.

Même dans les nations voisines, comme la Nubie, le culte d’Amon était florissant. À la 25e dynastie. Napata (Nubie) vénérait Amon-Rê, qui, selon eux, venait du Gebel Barkal (nord du Soudan), et les Grecs le considéraient comme une divinité comme Zeus.

Lorsque la statue d’Amon descendait le Nil de Karnak à Louxor pour célébrer son mariage avec Mout, on appelait cela le festival Opet (ou Taweret). Son appellation « Ka-mut-ef » (« taureau de sa mère ») reflétait son rôle procréateur dans cette célébration.